Míkis Theodorákis (en grec : Μίκης Θεοδωράκης) est un compositeur et homme politique grec né le 29 juillet 1925 sur l’île de Chios en Grèce et mort le 2 septembre 2021 à Athènes. Il est particulièrement connu pour ses chansons (Sto Perigiali, Kaïmos, Une hirondelle…) et ses musiques de film (Électre, Zorba le Grec, Z, Serpico). Sur le plan politique, il s'est distingué par son combat contre les dictatures. Membre de la résistance pendant l'occupation nazie, il est emprisonné et torturé par des agents du gouvernement au cours de la guerre civile grecque (1946-1949) en raison de son engagement au Parti communiste de Grèce (KKE). Il tient un rôle de porte-parole de l'opposition à la dictature des colonels de 1967 à 1974, ce qui lui vaut d’être arrêté. Il milite à gauche, notamment avec le KKE, jusqu'à la fin des années 1980, mais en 1989 il se présente comme candidat indépendant, avec le soutien du parti conservateur Nouvelle Démocratie, afin d'aider la Grèce à sortir de la grave crise politique dans laquelle l'avaient plongé les nombreux scandales du gouvernement d'Andréas Papandréou; il contribue ainsi à l’établissement d’une large coalition réunissant conservateurs, PASOK et gauche: il s’agit de la première fois depuis la guerre civile que le Parti communiste participe de nouveau à la gestion de l'État. En 1990, Theodorakis est élu au Parlement grec — il l’avait déjà été en 1964 et 1981 — et devient «ministre sans portefeuille auprès du Premier ministre» dans le gouvernement de Konstantínos Mitsotákis. Pendant la courte période où il est au gouvernement, Theodorakis lutte contre la drogue et le terrorisme, pour la culture et de meilleures relations entre la Grèce et la Turquie. Après avoir été pendant deux ans (1993-1995) directeur des orchestres et des chœurs de la radio grecque ERT, il se retire pour l'essentiel de la vie publique tout en continuant cependant à prendre position sur divers sujets de politique générale. Né en face de la Turquie d'une mère issue de Çeşme (Cesmé / Tschesmé) (Asie Mineure) et d'un père né à Galata, près de La Canée en Crète, Mikis Theodorakis a connu une enfance protégée dans une famille aisée, mais beaucoup de pérégrinations dans toute la Grèce — Mytilène, Céphalonie, Athènes, Patras, Pyrgos et Tripoli —, son père en tant que fonctionnaire d'État étant muté à chaque changement de gouvernement. Très tôt, Mikis se passionne pour la musique et écrit ses premières compositions à douze ans. À Patras et Pyrgos, il a ses premières leçons de musique, et à Tripoli, il compose son «Cassiani» et donne son premier concert à l'âge de 17 ans. Avec l'occupation de la Grèce en 1941 par les troupes allemandes, italiennes et bulgares, Theodorakis entre dans la résistance et est arrêté une première fois à Tripoli en 1942 par l'occupant italien. L'année suivante, il est de nouveau arrêté et torturé, mais il fait également connaissance avec le marxisme qui allait grandement déterminer sa voie. Relâché, il entre dans la clandestinité à Athènes et devient membre de l'Organisation du Front National de Libération ELAS. Il milite dans la Résistance et suit parallèlement, en cachette, des cours au Conservatoire d'Athènes auprès de Philoktitis Economidis. ... Source: Article "Míkis Theodorákis" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.