Collectionneur de seconds rôles dans des comédies populaires des années 70 et 80, Bernard Ménez n’avait pourtant pas débuté sa vie en jouant les acteurs. Après des études scientifiques, il enseigne les mathématiques, la physique et la chimie pendant quelques années. Ce n’est qu’en 1973, à l’âge de 29 ans, qu’il fait ses premiers pas au cinéma, dans des longs métrages qui marqueront sa filmographie. Ainsi, dans Du côté d'Orouët, il incarne un homme un peu benêt, un type de personnage qui lui collera à la peau. Il tourne ensuite sous la direction de François Truffaut (La Nuit américaine) avant de s’asseoir à la table de La Grande bouffe, de Marco Ferreri. La rencontre avec le réalisateur Pascal Thomas influence durablement sa carrière. Ce dernier lui réserve en effet un rôle dans tous ses films des années 70, de Pleure pas la bouche pleine à Confidences pour confidences, en passant par Le Chaud Lapin, dans lequel il interprète un jeune Casanova en quête d’aventures. On le retrouve ensuite dans des comédies (Les Quatre Charlots mousquetaires, Tendrement vache) et des parodies, où il tourne avec les acteurs cultes du genre horrifique. Dans Tendre Dracula, il donne la réplique à Peter Cushing. Citons dans la même veine le vampirique Dracula père et fils, avec le légendaire Christopher Lee. En 1980, il joue dans Celles qu'on n'a pas eues, devant la caméra de son complice Pascal Thomas. Occupé ensuite par ses autres activités artistiques, il rejoint en 1986 le réalisateur Jacques Rozier - avec lequel il avait tourné Nono Nénesse - pour Maine Océan. Deux ans plus tard, il est à l'affiche du film Les Saisons du plaisir de Jean-Pierre Mocky. Après une décennie de quasi-absence, il le retrouve pour La Bête de miséricorde. Le grand retour de l'acteur se confirme en 2002 avec la sortie de Laisse tes mains sur mes hanches de Chantal Lauby. Jouer la comédie n’est pas la seule activité de Bernard Ménez. Entre 1977 et 2000, il enregistre une vingtaine de disques. En 2002 (puis en 2007), il est candidat aux élections législatives à Paris. L’engagement politique est une expérience qu’il poursuit, en fondant son propre parti, avant de rallier le mouvement La France en action lors des élections européennes de 2004. Mais s’il se fait rare sur les écrans, c’est pour mieux se consacrer au théâtre : il participe ainsi à des dizaines de pièces, se spécialisant dans le théâtre de boulevard, et s'intéresse également à la mise en scène. Ces dernières années, on a pu le voir dans différentes comédies françaises, France boutique, Travaux, on sait quand ca commence, Ensemble, nous allons vivre une très, très grande histoire d'amour..., ainsi que dans plusieurs téléfilms. En 2012, il joue le père du héros de L'Amour dure trois ans (incarné par l’humoriste Gaspard Proust), le premier long métrage de Frédéric Beigbeder.